Le contexte du voyage

Partie en Equateur du 7 au 20 décembre 2019, pour accompagner le tournage de notre prochaine vidéo officielle, Roxanne, chargée de communication et développement durable chez Double Sens, vous raconte sa première expérience de voyage solidaire. 

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Je ne sais pas par où commencer tellement ce voyage a été riche et plein de moments inoubliables. Nous avions 13 jours pour capturer en vidéo l'essence de nos voyages en Equateur, avec Jim Rosemberg derrière la caméra et David Rosemberg pour l'assister. 

Que serait une vidéo de voyage, sans voyageurs ? Pour faire partie de l'aventure, nous avons donc recruté Cécile & Albane, un duo mère-fille, ainsi que Cindy & Steves, deux influenceurs, tous passionnés de voyages. Pour encadrer le séjour, nous étions avec Pablo, notre guide/interprète/facilitateur, Anna, responsable locale, Olivia, responsable pays, et ses enfants, Mayua et Gaspar. (Mayua et Gaspar étaient plus là pour l'animation que pour l'encadrement ...)

Cette joyeuse petite bande, hétérogène et curieuse, était loin d'imaginer le voyage qu'elle allait vivre, portée par des rencontres exceptionnelles dans diverses communautés !

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La communauté Saraguro


Après quelques heures sur des routes magnifiques se tortillant entre collines vertes et ravins vertigineux, nous avons retrouvé Franco, guide natif Saraguro. Franco, chamane, musicien, professionnel du tourisme (on ne compte plus ses talents), allait nous accompagner sur l'ensemble du séjour.

Le soir même, nous avons été accueillis comme des amis par les familles du village chez qui nous allions loger. Je ne saurais dire, qui de nos hôtes ou de nous, étaient plus heureux de notre présence. La maison de Maria et Luis m'a beaucoup marquée : les portes toujours ouvertes, les murs en terre et paille, la galerie en bois faite par la communauté lors d'une minga (travaux communautaires). La maison était à l'image des valeurs de la famille : ouverture, entraide, harmonie avec la nature

Pendant nos deux jours dans son village, Franco nous a fait découvrir la culture Saraguro, les rituels chamaniques, les savoir-faire propres à chaque petite communauté. J'étais surprise d'apprendre que les habitants des villages comme Saraguro portent encore leurs habits traditionnels. Il sont fait localement de A à Z : de l'élevage des moutons à la couture en passant par le tissage.

Gourmande que je suis, j'ai été choyée. Les femmes, Maria & Tamia, chez qui nous dormions, non seulement étaient de bonnes cuisinières, mais on voyait qu'elles y mettaient tout leur cœur pour nous faire plaisir. Un matin, Cindy et moi étions debout assez tôt. Quand nous sommes arrivées à la cuisine, tout le monde s'activait déjà pour nous préparer un petit festin. Nous avons donc eu le plaisir de préparer les empanadas avec Maria et Franco. 

Nous avons aussi appris la méthode de fabrication traditionnelle de la chicha, une boisson fermentée à base d'Agave - c'était très bon. Chaque nouvelle préparation est faite à base d'un échantillon de la dernière préparation et cela depuis de nombreuses années. C'est une boisson qui se transmet donc de génération en génération.

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À la découverte de l'Amazonie et de la communauté Shuar


Nous avons repris la route, cette fois vers l'Amazonie en suivant un chemin de transhumance emprunté par les Saraguro depuis très longtemps. Le paysage se transformait sous nos yeux et la brume laissait entrevoir pour la première fois la foisonnante forêt tropicale comme un trésor bien gardé. Dans une atmosphère mystérieuse et sacrée, nous avons pu admirer ses cascades, ses plantes aux feuilles géantes, ses bestioles impressionnantes, ses oiseaux multicolores. Pour moi, être plongée dans la beauté de cette nature, c'était un rêve qui devenait réalité. Nous avons rencontré l'oncle de Franco, un homme très engagé dans la protection de la forêt. Il nous a expliqué que l'Amazonie est décimée par les mines. Cette réalité m'attriste, mais la détermination des habitants donne de l'espoir. 

En Amazonie, nous avons rencontré Don Juan, un chamane de la communauté Shuar. C'est avec lui que nous avons vécu le moment le plus dépaysant de tout le voyage. Au coeur de la forêt, à la nuit tombée, nous avons participé à un rituel chamanique impressionnant, éclairés par la seule lueur des flammes. En trame sonore, les chants répétitifs de Don Juan se mélangeant aux bruits étourdissants de la forêt et de la pluie. Je ne vous en dis pas plus...

Caguanapamba et la communauté Kanari


De retour dans les Andes, nous avons rejoint Caguanapamba et la famille de Santiago, notre guide natif Kanari. Encore une fois, j'ai été bouleversée par l'esprit communautaire. Il faut savoir que c'est une femme, il y a de cela très longtemps, qui a acheté tout le terrain de Caguanapamba pour permettre à la population Kanari de s'installer. Aujourd'hui, la ville est peuplée essentiellement de Kanari, descendant des Incas.

C'est à leurs côtés, dans la grande maison de Santigo, que nous avons passé la soirée la plus festive de tout le voyage. La famille, les voisins, tous avaient revêtu leurs plus beaux habits pour la fête qui se préparait. Nous avons dansé toute la soirée aux sons des guitares, tambours et flûtes de pan. On a même fait un petit rituel qui consiste à boire dans un gobelet posé au sol, sans les mains ! Je vous laisse vous imaginer les fous rires !

Vous souhaitez voyager responsable pour être en accord avec les valeurs environnementales des pays visités ?

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La communauté de femmes à Bacpancel


La dernière communauté que nous avons visitée, j'avais l'impression de déjà la connaitre. Nous avons financé en septembre 2018 une nouvelle aire de jeux pour l'école de Bacpancel. Mais il faut dire que c'est aussi une communauté très spéciale, composée presque uniquement de femmes et d'enfants, les hommes partant massivement vers les États-Unis dans l'espoir d'une vie meilleure.

Les femmes de ce village, laissées à elles-mêmes, sont vraiment des exemples de force, de courage et de détermination. Elles se sont organisées en association, pour améliorer leur qualité de vie. Ensemble, avec le support d'Olivia, elles ont fondé une fabrique de chapeaux panama pour augmenter leurs revenus. De passage chez elles, nous avons partagé un repas de cui (cochon d'inde) et elles nous ont montré l'art de la création des fameux chapeaux tissés à la main ! C'est tout un processus !

À la fin de cet article, il y a tellement de choses que je n'ai pas pu vous dire, tellement de moments que je n'ai pas pu vous partager. Ce sera à vous de vivre l'expérience pour en distiller tous les plaisirs et les découvertes. 

Il ne me reste plus qu'à vous dire de rester à l'affût pour la date de lancement de la vidéo qui devrait avoir lieu dans les prochaines semaines ! En attendant, nos deux premières vidéos à voir ou à revoir par iciCambodge & Bénin.

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Publié par Roxanne Sévigny