L’été dernier, Philippe et sa famille se sont envolés pour le nord du Pérou, à la découverte d’un territoire authentique et préservé. Laissez-vous porter pas son retour de voyage, à travers des contrées péruviennes méconnues...

Quel type de voyageurs êtes-vous ?

J’ai toujours beaucoup voyagé… A titre personnel, avec mon fils notamment ; mais aussi à titre professionnel, dans le cadre de mon agence réceptive en Asie du sud-est. Au delà de ça, voyager est un vrai besoin pour moi ! C’est à la fois mon métier et ma passion.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de partir en famille avec Double Sens ?

Je connais Aurélien et Antoine depuis le début de l’aventure Double Sens. J’apprécie beaucoup l’intégrité, la philosophie, l’approche de l’agence. C’est une démarche sincère, avec une vraie notion de voyage. On va visiter un pays pour ce qu’il est, pour sa réalité ; et non pas pour retrouver des images aperçues sur les réseaux sociaux ou à la télé. 

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Et pourquoi le Pérou ?

Le Pérou est une destination riche, belle et très variée avec une culture forte et marquée. Dans le nord, le fait d’être au bord de la mer est quelque chose qui nous a plu. Pour nous, le fait de ne pas voir Cusco ou le Machu Picchu n’était pas important. On ne s’est même pas renseigné sur l’itinéraire avant le départ, c’est l’esprit du voyage qui nous a plu ! 

Quelles ont été vos impressions en arrivant sur place ? 

En arrivant à Lobitos, ce qui nous a directement marqués est ce sentiment d’être complètement hors du temps. C’est un territoire sur lequel on retrouve un condensé d’histoire. On y voit se côtoyer la vieille partie coloniale avec ses bâtiments en ruine, des champs de pétrole à perte de vue et une partie plus moderne, avec la présence du surf. Une nouvelle vie à côté de l’ancienne… On n’est pas sur un paysage de carte postale, mais sur un paysage donnant la sensation que, le temps d’un instant, la terre s’est arrêtée de tourner.



Pouvez-vous me parler de vos échanges avec les habitants du village côtier de Lobitos ? 

Nous avons été hébergés chez les familles du village. C’était un confort très simple, basique. Nos hôtes prenaient soin de nous et étaient très agréables. On discutait tranquillement. C’est captivant de voir l’éducation, la façon d’être, de se comporter dans cette région du monde. C’était aussi intéressant de voir leur dévotion - la présence de la religion y est très forte. 

Pouvez-vous me raconter votre implication dans l’action solidaire ?

L’action était top ! On était très heureux d’y participer. C’était ludique, agréable et utile. Nous avons rénové le dernier bateau de pêcheur uniquement à voile de Lobitos - les autres sont aujourd’hui tous à moteur. Artiste-peintre, ma femme a demandé au pêcheur si il souhaitait une peinture spécifique sur la coque de son bateau. Elle lui a peint un Jésus-Christ… ce qui a créé un engouement chez tous les autres pêcheurs qui voulaient la même chose ! Quelle dévotion, jusqu’au bateau ! Mon seul regret est de ne pas avoir pu sortir en mer avec le bateau… En parallèle de l’action solidaire, on participait à la vie locale, on s’est essayé au surf, on s’est baladé dans la campagne alentour. Ce fut assez épicurien !

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Quel est votre plus beau souvenir ? 

Il n’y a pas eu de “plus beau souvenir”. C’est l’ensemble du voyage qui était parfait ! Le voyage a beaucoup plu aux enfants également. Ce qui les a marqués avant tout, c’est l’échange, comme lors de notre précédent séjour au Vietnam.

Le plus beau paysage ? 

Chaque lieu avait sa propre beauté. 

  • A Lobitos par exemple, nous n’aurions jamais eu l’idée d’y aller seuls. Ce n’est pas le lieu le plus magique du monde, et pourtant c’était marquant. Je m’en souviendrais pour toujours.
  • Ensuite, à Chaparri, nous nous sommes retrouvés dans un lodge adapté au bird-watching. C’était un lieu tout à fait exceptionnel ! Le premier soir, on entendait des bruits… On a vite compris qu’on était entourés de sangliers, de renards, de biches, d’écureuils... C’est un véritable havre de paix pour les animaux, mais aussi pour nous ! Nous avons aussi pu voir des ours à lunettes, dans un centre qui les recueille pour les soigner suite à de la maltraitance. Nous serions bien restés une semaine de plus à observer les animaux !
  • Après, nous avons été dans les Andes. C’était aussi très sympa, avec une toute autre ambiance. On réalise que c’est le pays de la démesure : tout est long, tout est grand... 
  • A Chachapoyas, nous avons trouvé une ville de montagne avec une histoire forte et une très belle architecture. 
  • Puis, en Amazonie, c’était la part belle à la vie sauvage. On se rend compte qu’on est vraiment déconnectés de la nature...

C’est un voyage bien équilibré avec une vraie diversité de paysages !

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Que diriez-vous à un futur voyageur intéressé par ce séjour ?

Je recommande vraiment le nord du Pérou. Tout d’abord, nous n’avons rencontré aucun touriste ! Puis, nous avons découvert des lieux préservés et un fort aspect culturel. Point bonus pour notre super guide, très attentionné, sensible et discret. Quelqu’un de très riche humainement, avec qui ce fut un vrai bonheur de voyager !

Pour vous, c’est quoi voyager “responsable” ? 

C’est un critère important. Quand on a lancé notre agence en 2000, notre slogan était “Rencontre au bout de l’horizon”. Le voyage, avant tout, ce sont des rencontres ! Il n’y a aucun intérêt à se déplacer pour aller dans un resort. Il faut aller chez l’habitant pour comprendre le pays dans lequel on se trouve, et ne pas simplement faire de la consommation de voyages. J’aime à croire que quand on voyage, on comprend. On comprend notamment qu’on ne détient pas la vérité absolue...



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Publié par Pauline Jaunet