"Une société de voyage basée sur des missions d’échange avec les habitants du pays visité."

Ils inventent le voyage intelligent avec le Bénin

Aurélien Seux et Antoine Richard sont deux amis d’enfance qui ne se sont pas quittés après l’école. Aussi, quand Aurélien, en stage chez les voyagistes anglais Mondochallenge, propose à Antoine, déjà salariés d’IBM à Londres, de créer leur propore entreprise, la réponse est rapide. C’est “oui” sans hésiter. Antoine trouve géniale l’idée de Double Sens : une société de voyages basée sur des missions d’échange avec les habitants du pays visité. Un peu à l’image de Mondochallenge, mais en pays francophone. “Nous avons choisi le Bénin, en Afrique, pour sa stabilité politique.” Trois semaines de vacances intelligentes, voilà la formule de ces deux Vannetais. Entre deux visites, on donne des cours de langues, d’informatique…

Premiers pas.

“S’organiser pour trouver de l’argent. On a travaillé six mois ensemble le soir dans un casino du Morbihan et bossé la journée sur notre projet. A la chambre de commerce et d’industrie, on a trouvé le contact du réseau Bretagne Entreprendre. Notre projet a plu et on a décroché 15 000 €, un tiers de notre budget, et une crédibilité auprès des banques”.

Premières joies.

“Le oui de la commission de Bretagne Entreprendre, et le oui du banquier. Puis notre découverte du Bénin. Le bon accueil de la principale agence béninoise de voyages Eagletour, et des autorités locales. La beauté du pays Soma, dans le Nord. Et aujourd’hui, les prises de contacts enthousiastes des premiers voyageurs.”

Des galères?

“Le manque d’argent en attendant un premier salaire. On avait mal jaugé le délai entre l’idée et la mise en branle”.

Des conseils.

“Bien peaufiner son projet. Trouver les bons contacts. Ne pas chercher à déranger l’ordre des choses au Bénin. Même sans être des spécialistes comme dans certaines ONG, on possède tous un petit talent, qui peut profiter à des initiatives locales de développement”.

Par Christelle Guibert

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