Sénégal, le pays de la Teranga
De retour du Sénégal, Alexandre nous raconte ses premiers pas en Afrique de l'ouest, là où trois nouveaux séjours viennent de voir le jour. Du nord au sud, il vous emmène à la découverte d'un pays touchant, connu pour sa chaleur humaine et ses paysages diversifiés.
Selon une légende, le nom Sénégal tire son origine de « sunu gaal », qui en wolof signifie littéralement « notre pirogue ». L’histoire veut que des marins européens arrivés sur la côte occidentale africaine voulurent connaître le nom de la région. Les marins le demandaient aux locaux en désignant les terres mais, comme ils ne parlaient pas la même langue, ces derniers crurent qu’ils désignaient leurs embarcations. Peu importe si la légende dit vraie, elle retranscrit la solidarité nationale, quant à elle bien palpable, dans l’esprit « tous dans le même bateau ».
L’histoire du Sénégal a été rythmée par celle des royaumes pré-coloniaux qui composaient l’Afrique occidentale, entachée par le commerce des esclaves et la conquête coloniale française dirigée par le général Faidherbe. Le pays accéda à l’indépendance le 20 août 1960, laissant place à une nation fière et accueillante que la diversité des ethnies continue d’enrichir tous les jours. Wolofs, Peulhs, Sérères, Diolas, Malinkés et bien d’autres forment une mosaïque de cultures qui s’entrelace pour ériger l’identité sénégalaise unie autour de la « Teranga ».
La « Teranga » est le principe de base au Sénégal. Famille, amis, invités de passage, tous se regroupent autour d’un plat unique que l’on appelle le « bol » et dans lequel tout le monde pioche à la main, avec une cuillère ou avec un morceau de pain. Ces moments de partage, qu’on retrouve du nord au sud du pays, sont le symbole de cette unité où musulmans, chrétiens et animistes cohabitent aujourd’hui en paix. En tant que pays francophone, c’est un véritable luxe de pouvoir échanger librement et sans interprète avec la plupart des Sénégalais que vous rencontrez au cours de votre périple.
Le mien m’a emmené au nord, de Saint Louis où l’on passe du calme nonchalant de l’île à l’effervescence des villages de pêcheurs sur la Langue de Barbarie, à l’incroyable parc ornithologique du Djoudj où le spectacle des milliers de pélicans se réunissant au nichoir figure parmi mes principaux moments d’émerveillement. Il m’a ensuite conduit à l’extrême sud du Sénégal oriental, où le parc national de Niokolo Koba nous fait vibrer au rythme de la faune africaine et où les ethnies les plus reculées maintiennent des traditions d’hospitalité bien vivaces. Il s’est poursuivi en Casamance, enclavée au sud de la Gambie, région où la végétation se déploie comme e part ailleurs dans le pays. Un périple qui a trouvé tout son sens dans le delta du Saloum, ce dédale de bras de mer qui s’enchevêtre dans la mangrove...
C’est là sur l’île de Bassar, que j'ai rencontré l’association NEBEDAY avec qui nous collaborons pour mettre en place nos projets d’action avec la communauté insulaire. Jean, son fondateur, vit au Sénégal depuis l’enfance et s’applique avec son équipe à appuyer les populations locales vers une gestion durable de leurs ressources naturelles. Pour faire face à une forte croissance démographique, le Sénégal a puisé excessivement dans ses ressources forestières. Par ailleurs, la divagation du bétail et les 2 000 feux de brousse annuels laissent peu de chance aux jeunes plants et empêchent la régénération naturelle des forêts... Le Sénégal a ainsi perdu presque la moitié de sa surface forestière en 60 ans. NEBEDAY sensibilise et forme les populations à la plantation, chaque année, de milliers d’arbres dans les forêts, la mangrove, les parcelles agricoles, les écoles, les villages et les villes. Nos voyageurs seront accueillis quelques jours par les familles de Bassar et contribueront à leurs côtés à la mise en place de foyers améliorés, permettant de réduire jusqu’à 60% la consommation de bois et ainsi sauver des milliers d’hectares de forêt. L’association s’engage pour changer les comportements individuels et collectifs. Conscientiser les communautés permettra de protéger, valoriser et gérer durablement les ressources dont chacun dépend.
Au Sénégal, trois voyages viennent de voir le jour. Un séjour de 9 jours dans le nord à la découverte des merveilles de Saint Louis, du parc ornithologique du Djoudj et du désert de Lompoul, avec une immersion au cœur de la culture peulh. Un séjour de 14 jours dans le sud, à travers la région de Kédougou et la Casamance, en finissant par une action solidaire dans le delta du Saloum. Un autre séjour de 9 jours avec des excursions dans le nord et l'action solidaire sur l'île de Bassar. Quel sera le voyage fait pour vous ?
Intéressé(e)s par le Sénégal ?
Publié par Alexandre Caeiro