Au Bénin, "les passionnés auront vécu" selon Blandine
C'est par un heureux hasard que Blandine s'est retrouvée à parcourir le sud du Bénin en mobylette... Et c'est aujourd'hui avec joie qu'elle nous partage son coup de cœur pour ce petit pays d'Afrique de l'ouest - selon ses dires, "une pépite qui mérite d'être visitée, un véritable retour à l'essentiel".
Comment avez-vous connu Double Sens ?
Je cherchais un voyage avec du sens, non pas un voyage en bus climatisé ! La découverte de ce voyage a été une heureuse surprise. Il convenait parfaitement à mes dates et était organisé par une agence qui me plaisait en terme de développement humain et durable. Ce qui m’a également plu, c’est que je ne connaissais pas du tout le Bénin. J’avais envie d’aller vers un pays dont personne ne parle. C’est souvent là que se trouvent les pépites ! Au final, par le hasard des choses, ce n’est pas moi qui ai choisi le Bénin, mais le Bénin qui m’a choisie !
Des questions sur nos engagements ?
Quelles étaient vos attentes en partant au Bénin ?
J’avais envie de me prendre une claque. Je voulais vivre quelque chose qui me bouscule, qui me sorte de mon “rangement intérieur”. Finalement, je voulais une rupture nette avec mon quotidien, et ça a vraiment été le cas !
Quelles ont été vos premières impressions, une fois sur place ?
Une bonne ambiance s’est vite établie au sein du groupe, et avec Modeste qui nous a accueillis à Cotonou. J’ai vraiment ressenti un contact facile et agréable avec tout le monde !
Pouvez-vous me parler de vos échanges avec les Béninois, tout au long du séjour ?
C’est l’un des aspects qui m’a le plus plu. Le fait d’être un petit groupe a réellement facilité le contact avec les Béninois. C’était vraiment touchant de rentrer dans l’intimité des guides, en rencontrant leurs familles qui s’exposent avec beaucoup d’humilité à un regard extérieur. Nous avons ainsi pu vivre plein de micro-expériences à leurs côtés. Par exemple, j’ai fait un petit cours de musculation avec un fils d’Alphonse et j’ai fait réciter une leçon de géographie à son neveu. Les frontières disparaissent en partageant ces petits moments de vie. Tous ces instants de partage gomment les différences culturelles !
Ce qui m’a aussi scotchée, c’est le professionnalisme de nos guides, Modeste et Alphonse, qui accompagnent très bien l’aspect psychologique et physique des voyageurs. C’est un vrai travail d’équilibriste que de s’adapter à chaque membre du groupe ! Si il y a des fêtards, ils proposeront des sorties le soir ; si d’autres veulent se reposer, ils ralentiront le rythme... Tout le monde se sentait à sa place grâce à leur grande disponibilité et leur souplesse d’adaptation.
En parallèle, qu’avez-vous pensé des excursions ?
Dans le sud du Bénin, la beauté des paysages est juste bluffante ! C’est un pays qui n’est pas encore exposé au tourisme de masse. De ce fait, j’ai toujours eu la sensation d’être une privilégiée. J’ai aussi beaucoup apprécié le partage d’expérience avec des personnes pour qui ce n’est pas la profession d’accueillir des voyageurs. Cela leur permet ainsi de bénéficier de ces échanges et de cette dynamique de tourisme équitable. C’est aussi une façon de valoriser leur travail, comme lorsque le chef de Houakpe-Daho, village de sel, nous a expliqué le fonctionnement des marais salants.
Quel est votre plus beau souvenir ?
La nuit que nous avons passé sur l’île en bivouac. C’était juste incroyable ! Nous avions l’impression d’être les rois du monde, de par toute cette impressionnante mise en scène... Au delà de l’endroit magique dans lequel nous nous trouvions, toute la logistique pour apporter le matériel nécessaire (marmite, tentes, etc) montrait que l’équipe s’était vraiment décarcassée pour que ce soit royal.
Et le plus beau paysage ?
La route des pêches ! En réalité, il y a énormément de beaux paysages... Pour moi, le Bénin est un joyau !
Si vous ne deviez choisir qu’un seul mot pour décrire votre voyage, quel serait-il ?
“Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. Vive la vie !” Là-bas, j’ai eu l’impression que tout était très fort, que toutes les émotions étaient démultipliées. Il n’y a pas de demi-mesures… Je me suis vraiment sentie vivante ! Quand on se laisse un peu bousculer, on apprécie d’autant plus la bière fraîche du soir après une journée de chaleur.
Pour vous, c’est quoi être un voyageur responsable ?
Je pense que voyager responsable va devenir un enjeu encore plus important, dans les prochaines années. C’est plus simple de partir quand il y a une structure derrière, avec un projet de développement. En voyant que Double Sens crée des emplois et permet à des personnes de vivre, le prix que l’on peut mettre a plus de sens. On vit un super voyage à titre personnel et, en parallèle, on sait que notre argent va dans une bonne cause en voyant les personnes et les communautés à qui il revient.
Voyager responsable, c’est aussi sortir de sa zone de confort, de ses propres schémas culturels et accepter d’être un peu bousculée par les schémas de l’Autre. En tout cas, c’est un aspect vers lequel je me dirige de plus en plus…
Comme Blandine, vous souhaitez découvrir le sud du Bénin ?
Publié par Pauline Jaunet