Pour couper de l'animation de son quotidien, Karine est partie en Mongolie avec son amie de longue date, Isabelle. Une pause bien méritée au milieu de ces grands espaces caractéristiques, faite de joyeux moments de complicité avec les familles nomades qui les ont accueillies dans leur yourte et à leur table. Le tout en prenant part à un troc de ressources naturelles entre deux communautés !

Êtes-vous déjà partie avec Double Sens avant votre voyage en Mongolie ? 

C’était la première fois. Cela faisait un moment que je voulais partir en Mongolie, j’avais déjà fait mes recherches et vu qu’il y avait des séjours solidaires, permettant de participer à des activités spécifiques. C’est ainsi que je suis tombée sur votre site, en cherchant “voyage solidaire Mongolie”.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de partir en Asie centrale ?

J’ai un boulot très intense, j’ai eu besoin de couper, de faire une pause. Là-bas, au milieu de ces espaces immenses, j’ai ressenti une véritable sensation de liberté, l’impression d’être perdue au bout du monde, de prendre un grand bol d’air frais. C’est ce que je cherchais, c’est ce que j’ai trouvé, voire encore plus. Merci pour ce moment de zénitude, ça m’a apaisée ! Même si c’était exigeant en termes de confort et d’habitudes de vie, pour la nourriture et le sommeil par exemple. Mais ce retour à l’essentiel fait du bien. 

Découvrez ce voyage solidaire en Mongolie


mongolie

Quelles ont été vos premières impressions en arrivant sur place ?

Ce qui nous a frappées à l’aéroport, c’est qu’il n’y avait rien autour. On était en plein milieu de la steppe, à une trentaine de kilomètres de Oulan-Bator. Une fois arrivées dans la capitale, on a observé une ville en train de grossir à pleine vitesse, avec une circulation un peu rock n’roll. Il y a beaucoup de contrastes, entre les temples bouddhistes, l'hyper modernisme, la ville qui s’étend avec des bidonvilles de yourtes. Mais j’avais qu’une hâte, celle de partir dans la steppe ! 

Qu’avez-vous pensé de la pertinence de votre action solidaire en itinérance ? 

Au départ, on est allées chercher du bois mort dans la vallée d’Orkhon qu’on a ensuite déposé chez des familles dans le désert de Gobi. Puis, on est allées récupérer du sel. D’autres familles sont venues le chercher et étaient très contentes de ce beau sel bien blanc. Ils nous ont même fait des cadeaux pour nous remercier !  En revenant de notre récolte de sel, on a posé tous nos outils et nos bottes par terre ; les chèvres se sont ruées dessus pour lécher le sel qui restait. À la fin, c’était tout propre ! Ils leur en donnent régulièrement dans l’année par petite quantité. C’était super de pouvoir participer à cet échange.

action solidaire

Pouvez-vous me parler de vos échanges avec les nomades tout au long du séjour ? 

Pour commencer, on a découvert leur hospitalité. À chaque fois que l’on arrivait dans une nouvelle yourte, on nous offrait quelque chose à boire ou à manger. Tout le monde buvait dans le même bol quand c’était de la vodka ou du aïrag (boisson à base de lait de jument fermenté). Les voisins venaient aussi nous rendre visite. Ce qui est fou, c’est qu’ils vivent à minimum 5 km les uns des autres mais ils se connaissent tous ! Ils vivent quand même ensemble. Quand une voisine vient, elle va s’installer et préparer à manger avec les propriétaires de la yourte. Notre guide était là pour nous expliquer les us et coutumes locaux, comme tendre le bras droit pour accepter quelque chose ou d’autres codes comme ceux-là que nous ne connaissions pas. Mais nos hôtes étaient indulgents ; ils étaient très généreux, très sympas. 

En fait, on avait l’impression que le temps était suspendu. Sous la yourte, la femme commençait à préparer à manger, on l’aidait, on discutait tous ensemble : on était en immersion complète. Ils nous prennent comme on est au sein de leur quotidien.

vie locale mongolie


Comment avez-vous apprécié la gastronomie locale ?

On mangeait beaucoup de moutons, de chèvres, des bouillons de carottes et de pommes de terre, éventuellement avec du riz ou des pâtes faites maison. Il y a beaucoup de laitages : des laits de yak, de chèvre, de chamelle, de vache, de jument fermenté (c’est l’aïrag !). Ils font aussi du yaourt séché, qui pourrait s’apparenter à du fromage et qu’ils font sécher au-dessus de la yourte au soleil. La nourriture est assez particulière, on sent toutes ses odeurs au départ, et on s’y habitue finalement ! On a aussi eu le droit à un met d’exception : une tête de chèvre. Ils étaient très contents de la partager avec nous.  

Comment s'est passé le séjour avec votre covoyageuse ?

On était toutes les deux du début à la fin, avec Isabelle, mon amie de longue date. On était comme des princesses avec notre chauffeur et notre guide. C’était super chouette, on a pu tisser de vrais liens avec eux. 

Quel est votre meilleur souvenir ? 

Il y en a plein. Les rencontres avec les nomades. L’arrivée dans la vallée de l’Orkhon. La balade en chameau à la fin de journée sur les dunes de Gobi. Et quand on a ramené le sel aussi, les gens étaient super contents de nous voir. 

Un autre moment marquant était le jour de la fête du yak. Notre guide a adapté le programme pour qu’on puisse y assister. On a pu voir du dressage de yaks, de la lutte mongole (on a même pris une photo avec le champion régional de la discipline !), du polo yaks, de la course de yaks. C’était une super journée ! Les Mongols arrivaient endimanchés dans leurs jolis dehls (manteaux traditionnels). Les jeunes couples avaient des dehls assortis. Ils étaient tous super beaux. 

paysages mongolie

Le plus beau paysage ? 

La vallée de l’Orkhon, c’est quand même le paradis sur terre ! J’ai aussi beaucoup aimé le désert de Gobi : d’un coup des rochers de toutes les couleurs, d’un coup une dune au milieu de e part. Enfin, j’ai tout aimé… C’était une expérience extraordinaire, je suis revenue enchantée !

Si vous ne deviez choisir qu’un seul mot pour décrire votre voyage, quel serait-il et pourquoi ?

“Immensité”. Tout était grand, on a parcouru 2200 km et on était toujours entourées de steppes à perte de vue. Je craignais que ce soit oppressant d’être seules partout, mais finalement, pas du tout. On était vraiment bien, toujours entourées de personnes qui vivent ainsi. 

“Liberté”, aussi. C’est aussi ce qu’on voit dans le regard des nomades. Même si leur liberté a un prix, elle est non négociable. Cette liberté, c’est ce qui leur permet de rester là.

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